Louceny s’en va, l’Opposition tremble !
«Non pas maintenant ! Il fallait partir plutôt, pas maintenant» Sydia Toure
«Le départ de Louceny n’est pas l’essentielle de nos revendications » Dallein
«Nous nous demandons que Louceny reste et qu’on révise la liste électorale, ça suffit avec la parité des membres, c’est tout» Fodé Souma GCI
«Köttö, Wallahi c’est un coup ; on lui a payé pour démissionner fiéou» Koloma, Ratoma
Ce sont les nouveaux refrains de Conakry City, République de Ratoma, après la démission de Louceny Camara. La panique se lit dans un camp, la délivrance dans l’autre, mais la bataille ne fait que commencer. Comme le disaient Sydia Toure et Jean Marie Dore, l’Opposition détient toujours les cartes de «la révision de la liste électorale, Waymark et la parité des commissaires dans la CENI», toute chose pouvant conduire au boycott.
Malheureusement pour ces guerriers inconsolables tous ces problèmes figurent en bonne place dans le projet de loi soumis au CNT par le Président de la République pour une solution. Cela veut tout simplement dire que l’Opposition qui n’a plus rien à dire est exposée à l’opinion publique nationale et internationale. Sa dernière carte ? Pourvue que son bloc tienne le choc.
Quel est donc le véritable enjeu de cette lutte sans fin?
1) Le Poids individuel de chaque Parti Politique au sein de l’Opposition
2) La chance individuelle de chaque Leader d’être à l’Hémicycle
3) Le «deuxième» Parti Politique de l’Opposition, après l’UFDG
4) La Bataille de Boké.
5) Le Poids de l’Opposition sur le territoire national
6) La Présidence de l’Assemblée Nationale
Toutes les revendications d’hier et de maintenant n’ont d’autre raison principale pour chaque leader de l’Opposition que la peur de répondre à ces questions. Ce sont des entreprises privées à but lucratives, qui ne voient au Peuple que matière à exploiter. Comme toute entreprise, le plus important est la part du marché. C'est-à-dire pour ces Partis politiques, les Idées et l’Idéologie ne comptent pas par rapport à leur poids individuel dans le bloc qui leur consacre une part du marché. C’est cette lutte de positionnement ou disons de conquête de marché que la présence de Louceny Camara alimentait. Et voilà qu’il démissionne avant la répartition effective du marché entre ces entreprises politiques privées.
Ce qui sème une véritable panique dans les rangs des Partis fictifs qui se font la guerre autour de Cellou Dallein, qui est le seul Leader de l’Opposition à pouvoir aller aux Elections de façon autonome et tirer son épingle du jeu. Les fictifs ne savent plus contre qui se battre pour se valoir auprès de l’UFDG. Est-ce en réalité Cellou a besoin d’eux pour les Législatives ?
Oui, si Cellou veut conserver sa chance de voir ces Partis privés l’aider pendant un éventuel second tour aux prochaines Présidentielles, il est obligé de marcher à leurs pas.
Voilà en peu de mots pourquoi des Gangs politiques ont pris les Elections en otage :
Cellou Dallein et l’électorat guinéen n’ont pas encore décidé du sort des Partis fictifs comme l’UFC, L’GCIE et des coquilles vides comme l’UFR et les FND.
C’est dans ce conteste que Louceny Camara a démissionné, ce qui précipite un peu la date des Elections et oblige chacun à «occuper sa place» au sein de sa coalition et de l’électorat national. Pour les Partis fictifs et les coquilles vides c’est le séisme. Ça tremble de partout !
Comment se faire valoir? Aucune manifestation n’a jamais marchée chez eux sans Dallein.
Pour le Peuple la question fondamentale reste posée : Pour qui voter ?
Quand on sort du cadre ethnocentrique, la bataille est perdue d’avance pour la plupart des cadres de l’Opposition qui ont plus besoin de convaincre, en ce sens que tous leurs barons ont servi la Nation avec des résultats catastrophiques qui restent gravés dans les mémoires :
Cellou Dallein : Malgré les casseroles qu’il traine, Mr. El Hadj Mamadou Cellou dispose d’un électorat sure, dynamique et déterminé mais malheureusement communautaire et ethnocentrique, dont le discours et le comportement des extrémistes sont devenus pour lui une véritable barrière infranchissable qui l’empêche d’aller chercher la différence dans d’autres localités et communautés en dehors des siennes, pour assoir son emprise nationale.
Jusqu'à preuve contraire l’UFDG reste un Parti Communautaire et Communautariste.
Son handicap est la répartition géographique de l’électorat national et le mode de scrutin qui limite la proportionnelle. Tous les districts bénéficiant d’un nombre égal d’élus, il ne s’agirait pas d’être «communautairement» nombreux devant les urnes dans un fief, mais plutôt d’être présent et effectif dans un plus grand nombre de districts sur toute l’étendue du territoire en tant que Parti Politique, Coalition Politique ou mouvement électoral.
Or malheureusement pour El hadj Mamadou Cellou, l’UFDG n’est présente nulle part ailleurs en dehors de son fief traditionnel qui ne représente même pas 25% des districts électoraux, car contrairement aux Elections Présidentielles, l’UPR est maintenant plus que bien placée et déterminée à prendre sa part de gâteau au Fouta et en Basse Côte. Bah Ousmane a toutes les chances de gagner Pita et Dalaba et d’être très présent dans beaucoup d’autres districts du Fouta tel qu’au Mali Yimberin avec l’aide de Tidjane Souaré, si bien que l’UFDG ne pourra pas combler son retard en comptant sur la liste nationale qui se gagne à la proportionnelle ; sauf s’il gagne à 100% tous les districts électoraux du Fouta, de Ratoma, Boké et Fria pour espérer combler son retard national, surtout en Foret qui sera l’arbitre. Individuellement le grand perdant sera Bah Oury au sein de l’UFDG, qui ne sera pas présent à l’hémicycle dans tous les cas de figure. Il en profitera pour gêner Cellou Dallein.
SYDIA TOURE : Sydia Toure a perdu les Elections Législatives au lendemain des Présidentielles lors de son choix pour la mouvance « Cellou Dallein Président », contre l’avis de son électorat. Il n’a jamais pu recoller les morceaux. En plus il n’est pas aidé par son caractère agité à la recherche permennante de confrontations violentes avec ses adversaires politiques,
alors que sa base (quand elle existait) était beaucoup plus tolérante. Aussi il traine un égoïsme qu’il n’arrive pas à cacher. Sydia ne pense qu’à Sydia. Il a rejoint Cellou parce qu’on lui avait promis un poste de Premier des Ministres, sans consulter ses partenaires ; pour lui c’est Sydia d’abord et Sydia après, c’est pourquoi Il a perdu plus de 120 cadres supérieurs depuis 2008 ; c’est un record ! Il ne représente plus que son passé. Si les Elections se tenaient aujourd’hui, il y a fort à parier que l’UFR ne sera pas représentée à l’Assemblée Nationale, c’est pourquoi Mr. Sydia Toure se prépare au boycott, (c’est le sens de son dernier discours à Paris), parce qu’il a peur de perdre Boké. Il perdra Boké, sauf s’il accepte de jouer le petit auprès de Cellou ou favorise les négociations nocturnes du côté du Président comme ses représentants ont déjà tenté par deux fois ; ici pour Mr Toure se jouent l’avenir politique et l’Honneur! Ne soyez pas surpris s’il choisit le boycott, fonde L’UFR définitivement dans l’UFDG ou rejoint le RPG. C’est une question existentielle pour lui. Mais s’il se présente aux URNES en état, l’UFR ne sera pas représentée à l’Assemblée Nationale, sauf catastrophe électorale.
Lansana Kouyaté :L’ex Premier Ministre Lansana Kouyaté, le bien aimé des malinkés et l’idole des Koniaka est devenue un sujet tabou. Beaucoup espèrent le voir retourner au «bercail » car ils ne voient aucune maison d’habitation pour «Kouya Kouya» comme ils l’appellent affectueusement, que l’Arc-en-ciel.
Mais s’il ne sort pas de son silence pour donner une explication claire et convaincante à ses militants des raisons de son revirement, il risque de se retrouver seul devant les URNES. Parce que l’électorat guinéen majoritairement, qu’on le veille oui ou non, vote d’abord pour L’ethnie, la Région ensuite et jamais pour la République.
Ignorer cette réalité conduit au suicide électoral.
Jusqu'à présent il fait preuve d’une naïveté politique déconcertante. Le départ de ses Ministres du Gouvernement confirment cette analyse, car aucun membre de l’UFDG n’a rendu démission au CNT, ni ceux de l’UFR. Aucun d’eux n’a un membre au Gouvernement. Tous étaient sur le point de remplacer leurs représentants de la CENI parce que la donne a changé. Je dis que mon frère s’est fait avoir par un groupe politique qui n’a que faire de sa parole d’honneur. Dernières nouvelles : «ses ministres » ont aussi démissionné du PDN. Quel bénéfice politique pour lui ? La présence de Mr Kouyaté à l’Assemblée Nationale sera un veritable parcours de combattant.
Aboubacar Sylla : «Quel Aboubacar Sylla ?
Tu veux dire Mamadou Sylla ?
Non ! Aboubacar Sylla, c’est un ancien Ministre ;
An han ! C’est quoi son Parti ?».
Cela résume tout le problème. Combien de guinéens connaissent l’homme et son Parti Politique ? Quel électorat vise-t-il ? Sera-t-il candidat dans quel district ?
C’est le prototype de Parti fictif ou Parti-individu physique(le Parti c’est moi).
Sans commentaires.
Mouctar Diallo : contrairement à ce que beaucoup pensent, ce jeune leader a une réelle chance de siéger à l’Assemblée parce qu’il n’a rien à faire valoir et n’hésitera jamais à se fondre à L’UFDG pour une place à l’ombre. Qu’est-ce qu’il perd ?
Mouctar bénéficiera du succès de l’UFDG parce que les Forces Nouvelles n’existent pas; l’UFDG a besoin de sa fougue et est prête à le récompenser en l’absence Bah Oury et à l’effacement d’Oussou Fofana. Mais arithmétiquement Mouctar n’apportera aucun électeur à l’UFDG. Il occupera seulement la place d’un autre sur la liste nationale de l’UFDG.
FODE SOUMAH : GCIE, avez-vous entendu parlez de lui ou de son Parti Politique ? Il était candidat au premier tour des Présidentielles. Ce qui lui donne le Droit de participer à la prise en otage de nos Législatives. ALLAH KABO ! Je vous laisse deviner son score dans votre village.
Moussa Solana : PUP. Celui qu’on qualifie «le spécialiste des mascarades électorales » est maintenant à la tête du Parti par lequel tout est arrivé à la Guinée : La CENI, Sekouba Konate, Fria, Zowota, les rails du Niger, Air Guinée, l’Etat des routes, les factures pour payer les ténèbres de l’EDG, l’addition d’eau, Garrafiri et quoi encore ? Pourtant la présence de ce cauchemar est nécessaire dans la course aux Législatives pour nous rafraichir la mémoire et nous aider à faire le bon choix. Le Choix entre le Passé et l’Avenir.
« Il serait mieux pour Solano d’être candidat à Télimélé que dans son village de Guekedougou où personne ne souvient de ses biens faits quand il était au service de la Nation » Aboubacar Sompare, ancien Président du PUP, ancien Président de l’Assemblée Nationale (Août 2012).
Actuellement il est soit l’ombre de Dallein ou soit son garde corps. Toujours assis derrière ce dernier avec tout son sérieux. Mr. L’ennemie de la Démocratie distribuera beaucoup d’argent.
Ça c’est sure, car pour être sur la liste nationale de l’UDFG, il devra payer.
En plus de ces personnages hétéroclites et des fois comiques, l’Opposition aura besoin de surmonter les barrières ethniques que les Partis politiques toute tendance confondue ont construit pendant 20 ans. Car contrairement aux Elections Présidentielles, les Législatives sont d’abord et avant tout une compétition locale. Chaque candidat ira se présenter dans son fief, entendez par là «briguer des voix dans sa Communauté Ethnique». Un Phénomène qui donnera plus d’espace électoral à la Mouvance Présidentielle qui est géographiquement mieux implantée : Où se présenteront Aboubacar Sylla, Sydia Toure, Mouctar Diallo, Fodé Soumah et Moussa Solano ? Aucune liste Nationale ne pourra absorbée toutes ces faiblesses à la fois.
Ils le savent c’est pourquoi ils ne veulent pas aller aux Elections. Maintenant que Louceny Camara n’est plus là pour les abriter, nous irons très bientôt aux Urnes, et la bataille de Boké aura bel et bien lieu. Tant pour les Toure.
Je prédis 57% contre 43% des voix exprimées en faveur du RPG-Arc-en-ciel et ses Alliés.
Si l’UFDG échoue à Kindia cela confirmera le caractère régionaliste et communautariste de ce Parti, prisonnier d’un ghetto ethnique, parce que c’est la ville importante qu’il est capable de gagner en dehors du Fouta et de Ratoma qui sont tous les deux pareils au même.
Si Boké tombe ça serait un désastre pour l’Opposition et un drame pour l’UFR, car là se jouent la vie politique d’un homme et l’existence d’un Parti Politique.
Ça serait la fin d’une époque.
Dans les deux cas la tendance actuelle est nettement en faveur de la Mouvance Présidentielle.
Bambeto offrira quelques voitures calcinées à la Gendarmerie, comme preuve de sa bonne participation aux Elections Législatives.
Résultats : 43% Opposition
57% : Mouvance Présidentielle
Ben Daouda Toure